jeudi 3 avril 2014

Premières rencontres autour d'un café suspendu

 
C’est dans l’ambiance ensoleillée du bistrot le Babylon café, rue des dames, que j’ai payé mes deux premiers cafés suspendus. Attablée avec mon amie Elsa, Oswaldo et Alain, nous avons partagé un moment de vie. Bavardages et plaisanteries entre des gens qui ne se connaissent pas, voilà de quoi était faite notre conversation.
Quelques heures auparavant, Elsa et moi avons croisé ces deux hommes sur le passage des portes Mordelaises. Ils ont entamé la conversation en nous mettant en musique des poèmes de Baudelaire. Quelques accords plus tard, je leur proposais de boire un café.
Cette idée que nous évoquions pendant les rencontres colibris ne s’est pas réalisée en un coup de baguette magique. Nous nous posions la question de savoir comment « prendre le truc ». Le truc, c’est bien de cela dont il s’agit puisqu’en France, ce geste qui parait simple, ne nous est pas habituel. Alors que Stéphanie nous évoquait la simplicité et l’évidence que cela représente de payer ou de consommer un café suspendu pour son ami napolitain, j’ai dû écumer quelques bistrots avant de savoir comment m’y prendre.
Les conditions qu’il fallait réunir étaient multiples. Entre autres : un bistrot ouvert la journée, dans un quartier de mixité sociale. Autre difficulté : il y a des cafés suspendus offerts mais personne pour les consommer !

Et finalement, c’est en allant faire un pas vers les gens dans la rue tout est devenu évident : Ils ont choisi le bistrot (un parmi ceux auquel l’accès ne leur est pas interdit : Eh oui ! j’avais pas pensé à celle-là !!!), je leur ai payé un café, je leur ai parlé du concept, j’en ai parlé à la patronne du bar, j’ ai dit à Alain et Oswald que j’allais payer deux autres cafés, qu’ils pouvaient revenir quand ils le souhaitaient. Et puis c’était fait !
Nous étions deux, cela a peut être facilité le contact. J’ai mis un point d’honneur à ne pas évoquer le terme de pauvres, de sans-abris, de gens qui n’ont pas les moyens, par pudeur certainement. J’ai accentué sur le fait que cela me faisais plaisir, tout simplement.
Après avoir tourné « le truc » dans tous les sens, avec Colibri, avec des amis, une question revenait : fallait-il aller voir les patrons de bistrots en premier ou les gens dans la rue ?  Un peu cette vieille légende de la poule et de l’œuf en fait !
Deux belles rencontres, un bon moment partagé, une initiative lancée.
La page facebook du café suspendu à Rennes c’est ici
D’autres y ont pensé aussi : la boulangerie RICHEUX à Rennes, voir son site.
On peut aussi aller :
Au Café Babylone, 12 rue des Dames: sa page facebook
Ou bien à la Kitchenette , 2 rue Jules Simon : sa page facebook
Mais surtout, il faut que les gens sachent qu’ils peuvent aller consommer. C’est un café mais ça peut être une soupe, un sandwich, une salade, une assiette,…
L’initiative est lancée, tant mieux. Mais elle reste fragile si on ne la fait pas vivre !

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